Définition du crowdfunding

Le crowdfunding ou le financement participatif est un mode de collecte d’argent pour financer un projet par un grand nombre de personnes.

Les plateformes de dons sans contrepartie les plus connues sont Ulule, Kiss kiss bang bang, Kickstarter…

Le crowdfunding récolte des fonds par le financement participatif

En parallèle, certaines plateformes permettent de devenir coproducteur, cela entraine un micro intéressement sur les recettes. On peut cite par exemple Touscoprod et My major compagny et People for cinema sont les plus connus.

Leur développement s’est notamment fait grâce aux réseaux sociaux qui ont permis de relayer les projets, de les rendre publics, et donc de trouver de nouveaux donateurs.

En fait, le financement participatif s’inscrit dans des pratiques de consommations nouvelles qui reposent sur la collaboration et l’échange via Internet.

Il faut toutefois noter que les plateformes de crowdfunding prélèvent entre 5 à 12 % du montant des récoltes pour se rémunérer. Sur une collecte à 3000 euros, il restera au minimum 2640 euros au porteur du projet.

Les chiffres clés du crowdfunding en 2013 :

  • 78,3 millions d’euros collectés
  • 32 317 projets financés
  • 328 809 contributeurs

Comment ça fonctionne ?

Un artiste ou une société créé une page comprenant une description de son projet et demande une somme précise pour une date donnée. Le plus souvent, le montant s’élève à quelques milliers d’euros. Il s’agit de prendre en charge la totalité d’un budget ou de le compléter.

La page affiche en temps réel le nombre de personnes qui ont participé et à combien s’élève la cagnotte.

L’internaute donne la somme de son choix par carte bancaire ou virement Paypal. Si la somme n’est pas atteinte, chaque donateur retouche ce qu’il a donné.

A quoi s’applique le crowdfunding ?

Le crowdfunding peut s’appliquer à n’importe quel domaine qui nécessite un petit ou un gros coup de pouce pour se développer. Il peut toucher à l’écologie, au numérique, à l’entrepreneuriat (pour lever les fonds nécessaires à la création de son entreprise) et à la production artistique.

Le crowdfunding : une aide précieuse aux petites entreprises

Quand un porteur de projet ne possède pas les fonds nécessaires pour se lancer, il peut se tourner vers le financement participatif. En 2013, 44 % des dons étaient à destination des entreprises.

Un investisseur peut contribuer au développement d’une jeune structure de 3 façons :

  • Le don (ou présent d’usage)
  • Une participation aux fonds propres : ce qui entraine un intéressement
  • Le prêt : il est sans intérêt car la collecte d’intérêt est limitée aux établissements de crédit agréés par la Banque de France

Les plateformes de prêts les plus connues sont Prêt de chez moi et Hellomerci.

Le crowdfunding essentiel à l’art

Représentant 15% des dons en 2013, le secteur des arts bénéficie sans conteste de la générosité des internautes.

De nombreux artistes ont réussi à financer leur album, l’enregistrement, et leur communication par le financement participatif. On peut citer par exemple Grégoire ou Ayo qui sont aujourd’hui des artistes reconnus.

L’économie de la production audiovisuelle est fragile est a aussi recours au financement participatif. Les courts-métrages sont le plus souvent faits avec des bouts de ficelles, du matériel personnel de basse qualité ou du matériel emprunté pour un temps réduit. Pour le long-métrage, boucler un budget est devenu difficile et les quelques milliers d’euros récoltés sur un site de crowdfunding sont précieux.

Quels bénéfices pour l’internaute ?

Pour commencer, participer à une opération de crownfunding c’est avoir le sentiment d’appartenir à un tout et d’apporter son soutien à un projet coup de cœur.

Il existe néanmoins un système de récompense mais il n’est pas systématique. En contrepartie de sa participation, un internaute pourra recevoir un cd, un t-shirt à l’effigie du groupe, un dvd ou un poster qu’il a soutenu. Il arrive que les « cadeaux » soient bien plus intéressants comme la possibilité d’assister à une avant-première de film (mais ne vous attendez pas à aller voir un blockbuster !).

Le plus souvent, l’internaute tire sa satisfaction d’avoir aidé un ou plusieurs artistes en lesquels il croit ou soutenu un projet qui partage ses valeurs.

Les limites du système du crowdfunding

On peut se demander jusqu’à quand un internaute pourra donner son argent personnel.

En effet, le principe de demander à des gens peu argentés un effort financier n’est pas forcément pérenne. Combien un étudiant peut-il donner chaque mois sur un projet ? combien un particulier peut-il prêter pour aider une entreprise à démarrer ? Et surtout, combien de fois pourra-t-il le faire ? La limite principale du crowdfunding est sans doute de se tourner vers un même public dont l’envie d’aider peut s’user à la longue entrainant des trous dans les financements.

En résumé, le web collaboratif n’a pas que des travers comme la culture du gratuit et le téléchargement illégal à outrance. Il permet aussi de fédérer un public autour de projets coup de cœur et de donner les moyens à des créateurs de prendre leur envol. Tant que les participants y trouvent satisfaction, ce modèle à de beaux jours devant lui.