Les conflits familiaux ou professionnels sont fréquents dans notre société. En effet, on pense généralement que nos différends naissent de caractères incompatibles, de l’instinct, de la défense des intérêts personnels ou d’une vision différente de la société. Certes, ces critères sont responsables de nombreux conflits, mais les différences entre les générations y participent tout autant. Pour preuve, les conflits émergent souvent dans des lieux où cohabitent, travaillent et échangent deux, trois, voire quatre générations. Par exemple, dans la majorité des familles occidentales, les conflits sont relativement fréquents, or deux à trois générations peuvent cohabiter dans une même maison. A l’instar de la cellule familiale, le monde du travail met en relation trois générations différentes, parfois même au sein d’un même bureau. Qui est la génération Y ?

Le monde selon la génération Y : aux possibilités infinies ou étriqué ?

Qu’est-ce que la génération Y ?

Fait partie de la génération Y toute personne née entre 1980 et 1995. Elle aurait hérité de son nom, « Y » parce que c’est une génération née après la génération X et avant la génération Z. Il existe d’autres explications quant à son nom, à savoir que le Y représenterait les écouteurs ou le Y en bas du dos que laisse voir le jean taille basse.

Ainsi, le profil type de l’individu de la génération Y est un trentenaire qui a grandi au même rythme que les nouvelles technologies, et les a parfaitement intégrées dans son mode de vie. Le minitel est apparu lorsque l’individu Y était enfant, puis le minitel a laissé place à l’ordinateur, comme l’enfant est devenu adolescent. Enfin, comme l’individu Y, la technologie est au sommet de son développement, elle a pénétré l’entreprise, la maison et les modes de vie.

Quelles sont les grandes caractéristiques de la génération Y ?

Il est évident que chaque individu est unique, mais quelques tendances communes se dégagent de la majorité des millions d’individus issus de la génération Y. Quels sont ces grandes tendances ?

  • Leur part dans la population européenne totale n’est pas très importante : la génération Y ne représente que 15 % de la population européenne. En effet, la population européenne est vieillissante. La génération Silencieuse représente une faible part, tandis que les baby-boomers constituent une part très importante de la population. Quant à la génération X, elle représente une part significative de la population européenne. Enfin, la génération Z est largement minoritaire, car le taux de natalité est très bas en Europe, et que sa « date de fin » n’est pas fixée.
  • Des acquis sociaux et moraux : Née après 1968, la génération Y a toujours connu des conditions de travail favorables, même si elles tendent à se dégrader. La génération Y n’a jamais, ou presque, fait l’expérience des carcans moraux.
  • A l’aise avec les nouvelles technologies : ils ont grandi avec la technologie.
  • Individualiste : Ayant vécu la crise et la précarité du travail, les individus protègent leurs intérêts. Ce constat est surtout valable dans les stratégies d’emploi, puisque la génération n’hésite pas à quitter son entreprise si de meilleures opportunités se présentent ailleurs. Opportuniste ?
  • Flexible : La génération Y s’adapte, en particulier dans les entreprises
  • Consommatrice : la génération Y a moins conscience des enjeux contemporains, contrairement à la génération Z. Ainsi, elle a tendance à consommer, et même à prendre des crédits à la consommation quand elle n’a pas les moyens de consommer. C’est aussi au sein de cette génération qu’est apparu « l’achat compulsif ».

Alors sont-ils détestables ? Oui, mais ce n’est pas de leur faute car ils se sont construits, comme toute génération, en réaction à la précédente et aux évènements majeurs de leur époque. Non, ils ne sont pas moins moraux que les générations précédentes. En fait, tout dépend du point de vue.