Eh non ! Le fil d’Écosse ne vient pas d’Écosse ! On vous a bien eu hein ? Avec une appellation pareille, l’origine de ce fil de coton peut paraître évidente et pourtant, ce serait une erreur de céder aux conclusions hâtives ! C’est dit, le fil d’Écosse ne vient pas particulièrement du pays des kilts et des cornemuses. Plutôt qu’indiquer une origine, le terme « Fil d’Écosse » (aussi appelé coton perlé) désigne en fait un procédé de fabrication et de traitement chimique.

Après avoir été filées et travaillées, les fibres de coton subissent une procédure spéciale à base de soude caustique : il s’agit de la double mercerisation. Le résultat ? Le fil obtenu est plus résistant qu’avant l’opération, d’une couleur plus vive et intense une fois teinté. Il présente également un aspect plus lisse et brillant, le différenciant ainsi du fil de coton non traité.

Le fil d’Écosse : une longue histoire…

Avant d’obtenir la technique que l’on connait aujourd’hui, il a été nécessaire de la perfectionner durant quelques décennies. En effet, le traitement chimique imaginé par John Mercer en 1844 que l’on peut voir ici,  parvenait déjà au résultat souhaité mais il avait un inconvénient : le coton produit rétrécissait dans le processus. À cause de cette perte de matière et donc d’efficacité, la méthode ne connut pas un grand succès à ses débuts.

Il a fallu attendre 1890 pour obtenir un procédé sans ce défaut, grâce à Horace A. Lowe que l’on peut voir ici, chimiste de renom. Sa solution ? Étirer l’étoffe durant le traitement ou juste après, sans attendre que les fils de coton aient le temps de sécher.

Aujourd’hui, ce savoir-faire peut s’appliquer aussi bien sur les fibres de coton pas encore travaillées, sur les fils tissés et même sur les textiles déjà formés, dans le cas de produits peu sujets à la déformation. Pour un résultat optimal, le procédé est même parfois exécuté deux fois : une première fois sur le fil et une seconde sur l’étoffe finale.

Des qualités parfaites pour des chaussettes de qualité italienne !

Cette fabrication spécifique fait du fil d’Écosse la matière première idéale pour des chaussettes à toutes épreuves et garantissant un style irréprochable. Particulièrement solide et endurant, il est également jugé d’une meilleure qualité que le fil de coton ordinaire, le procédé de double mercerisation étant assez onéreux.

Mais le résultat est aussi bien plus élégant ! Le fini est net, le fil plus fin. C’est pourquoi de nombreuses maisons de couture et autres ateliers de confection choisissent ce fil de coton en particulier pour réaliser des chaussettes particulièrement élégantes.