Depuis une décennie, livres d’histoire, journaux et partis politiques s’approprient le thème de l’uniformisation culturelle, qui serait apparue durant la dernière décennie. En réalité, l’exportation du mode de vie américain a débuté dans les années 1930 et s’est accentuée lors de la Deuxième Guerre mondiale, période durant laquelle l’armée et la culture américaine débarquent en France. Cigarettes Camel, chewing gum, et blue jean sont distribués aux soldats pour entretenir leur moral. Aujourd’hui, le hamburger, les séries et le Coca-cola font partie inhérente de nombreuses cultures, notamment française. Vraiment ?

Que penser des colas régionaux ? Se font-ils mousser ?

Qu’est-ce que le Coca Cola ?

De la boisson de l’apprenti chimiste à celle de l’empire

La genèse du Coca-Cola remonte à plus d’un siècle. En 1886, à Atlanta aux Etats-Unis, le Coca-Cola, un soda gazeux noir est créé d’un mélange entre la feuille de coca et de la noix de kola, ce qui lui a donné son nom ; Coca Cola. En un peu plus d’un siècle, la boisson et l’entreprise Coca-Cola ont conquis la planète, vendant 1 700 000 bouteilles quotidiennement dans le monde.

Aujourd’hui, tous les citoyens issus de pays développés, de pays émergents ou encore de pays en voie de développement, connaissent le Coca-Cola. Cette boisson est consommée dans tous les pays et par toutes les classes sociales confondues. Son intégration dans les cultures est telle que vous n’imaginez pas un évènement festif comme un mariage, un anniversaire ou un pot de départ sans Coca-Cola. Cette boisson serait-donc de toutes les fêtes ?

Les colas régionaux : alternative ou réappropriation ?

Les Colas régionaux ont fait leur apparition dans les régions musulmanes et en Europe, surtout en France. Quels sont ces Colas ? S’agit-il d’une contestation, ou bien est-ce la réappropriation d’un produit mondialisé américain que l’on customise, signe d’une acceptation de la mondialisation ?

  • Le Cola Breton : le Breizh Cola, crée par la filiale Phare Ouest, rencontre un grand succès en Bretagne et même dans toute la France.
  • Le Corsica Cola
  • Alp’Cola : Ce cola savoyard a la particularité d’être bio.
  • Le Fada Cola : Le cola Marseillais a remplacé le pastis.
  • Chtilà-cola : le Coca des ch’tis !

Comment interpréter la multiplication et la prospérité de ces Colas alternatifs ?

Pourquoi consommer du Breizh Cola et autres colas de nos régions ?

Le véritable Coca-Cola est un symbole de mondialisation, voire d’américanisation de nos modes de vie. Face à l’uniformisation culturelle, consommer les colas de nos régions est-ce une réaffirmation de notre identité locale ? En effet, les colas alternatifs s’inscrivent dans un marketing de provenance, c’est-à-dire que les entreprises de colas alternatifs utilisent l’image de la terre des ancêtres, de la tradition, pour vendre leur produit.

La consommation de cola régionaux ne constitue pas forcément un acte régionaliste, mais plutôt une nostalgie de la tradition, une solidarité régionale voire un salut de l’initiative de mise en valeur de l’identité régionale.

En effet, les identités nationales et régionales tendent à s’effacer face à la mondialisation.

Des colas antiaméricains ?

  • Le China Cola : Le cola chinois, créé en 1998.
  • Le Zam Zam Cola : le cola iranien a été crée en substitut au Coca-Cola interdit par les dirigeants de la Révolution islamique. Zam-Zam Cola surfe sur la vague anti-américaine en Irak, en Afghanistan, en Lybie et en Syrie.

Ces colas naissent et prospèrent car ils sont en réaction au modèle américain impérialiste jusqu’aux années 2000. Mais est-ce vraiment une contestation ? Après tout, ces colas régionalistes ne sont que des coca-colas revisités et les entreprises utilisent des techniques marketing et des recettes nocives pour la santé, ce qui montre une adhésion au système plus qu’un altermondialisme.