Paru en novembre 2016 au Journal Officiel, le code de la déontologie régit désormais la Profession d’Infirmier. Il vient ainsi remplacer les règles professionnelles qui ne datait pas d’hier… en effet depuis leur édition en 1993, ces dernières n’avaient pas bougé laissant ainsi les infirmiers avec des incohérences ou des vides légaux qui ne correspondaient pas ou plus à l’exercice du métier et aux nouveaux enjeux. On peut alors se poser la question pour les infirmiers, désormais, grâce au code de déontologie qu’en est-il ?

Des mises à jour sur les règles régissant le métier d’infirmier

On le sait, le métier d’infirmier s’exerce sous divers statuts et dans diverses façons que ce soit dans des structures privées ou au sein d’établissements publics : en libéral, en milieu hospitalier, dans les établissements scolaires, les 600 000 infirmiers en France sont confrontés à des problématiques pouvant être différentes et des interrogations qui le sont tout autant, partagés par la plupart d’entre eux.

Désormais, des précisions et règles communes ont été apportées et publiées par écrit clarifiant ainsi les droits et devoirs de l’ensemble des infirmiers.

Contrairement aux règles professionnelles éditées en 1993, cette fois-ci, ces dernières ont rassemblé un groupe de travail de 1 500 infirmiers œuvrant pour l’édition d’un code de déontologie pour eux-mêmes et leurs confrères.

Développer le droit des patients, répondre à l’augmentation de la prise en charge, les rythmes qui ont généré de l’épuisement, sont autant de sujets sur lesquels les infirmiers faisant parti du groupe de travail ont dû réfléchir.

Avec des compétences de plus en plus larges et une autonomie accrue, il était essentiel qu’un document régisse le métier d’infirmier en tenant compte de cela.

Apporter des réponses aux infirmiers et les protéger

Si le document édicte les droits et devoirs, son objectif est bien plus global : en effet, face aux malaises vécus par les infirmiers, il vient replacer l’infirmier tel un élément clé du système de santé, dans la relation avec le patient, et vient apporter des réponses en termes de reconnaissance, mise à mal toutes ces années.

En 2016 d’ailleurs ces malaises ont généré de lourdes conséquences tels que des suicides, qui ont été au nombre de 5 en 2016, dramatiques conséquences d’un épuisement professionnel, d’un manque de respect et de reconnaissance.

Veiller au respect du droit à la formation

Aussi, les infirmiers se posant des questions sur leur droit à la formation ou encore des interrogations en termes d’autonomie sur l’exercice de leur métier,  pourront se reporter au code qui est visible en ligne dans sa version exhaustive, sur www.ordre-infirmiers.fr. L’Ordre veillera aussi à l’application des dispositions prévues dans le Code, qui marque une véritable modernisation des règles, plus adaptées à ce qu’est devenu le métier d’infirmier.

Encadrer et contrôler l’image

L’Ordre National des Infirmiers aura également le rôle de contrôle, dans le but qu’aucune publicité ou dérive commerciale ne viennent ternir l’image du métier. D’ailleurs, les fonctions et prérogatives de l’ONI ainsi que son rôle disciplinaire sont mentionnées parmi les 90 règles du document pour garantir le respect et l’application de celles-ci.

Par exemple, l’ONI sera en charge d’autoriser les remplacements au sein des cabinets, ou encore l’ouverture des cabinets secondaires…

Enfin, chaque personne pratiquant le métier d’infirmier, pour une interrogation ou demande d’autorisation peut se référer au conseil départemental ou interdépartemental ordinal qui est une délégation de l’Ordre national, au-delà du code de déontologie, l’ONI est l’interlocuteur pour toutes les problématiques ou questions auxquelles peuvent faire face les infirmiers au quotidien.