Ils ont le vent en poupe : ce sont les métiers du conseil en finance-assurance-banque. Surfant sur une conjoncture favorable aux domaines de la finance, et ce malgré une morosité ambiante de l’emploi en France, le marché du conseil se développe et s’approfondit, notamment avec les nécessaires évolutions liées à la transformation numérique qui touche toutes les entreprises de ces secteurs.

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Un secteur qui retrouve des couleurs

La crise économique et financière de 2008 a causé d’importants dégâts, et pas seulement d’ordre matériel. Les secteurs de l’investissement, de la finance, de la banque et de l’assurance, montrés du doigt comme étant les principaux acteurs du drame qui s’est joué aux États-Unis, ont pâti d’une réputation à la baisse, quand bien même les entreprises financières françaises n’y avaient tenu qu’un rôle indirect.

Toutefois, comme on peut le lire dans cet article, le secteur est aujourd’hui toujours aussi porteur, et pourvoyeur d’emplois, notamment en ce qui concerne la banque (crédit ou investissement) et l’assurance. La première enregistre quelques 35 000 embauches annuelles, pour un total de quelques 370 000 salariés. La seconde recense environ 10 000 nouveaux postes tous les ans, sur un nombre global de 147 000 collaborateurs.

Conseil en finance

Le marché du conseil en finance-assurance-banque

La bonne santé du marché du conseil en finance-assurance-banque est à l’unisson de la grande forme générale du secteur. Plus les sociétés se développent, plus elles ont besoin d’experts en matière de chiffres, « empruntés » aux cabinets-conseil ou recrutés comme indépendant, pour les accompagner dans leurs stratégies à long terme.

De leur côté, les cabinets-conseil, eux, ne cessent de grandir. En 2015, Investance a, par exemple, fait entrer le groupe financier indépendant Carmin à son capital, faisant gonfler celui-ci de plus de 5 millions d’euros et multipliant de fait son influence sur le marché du conseil. Une telle opération n’aurait sans doute pas pu avoir lieu dans la foulée de 2007, lorsque les acteurs de la finance étaient surtout préoccupés à se mettre en conformité avec les réglementations étatiques résultant de la crise.

Depuis, les cabinets-conseils ont repris et poursuivi leur développement afin de répondre à des entreprises dont les besoins augmentent. La hausse des recrutements dans le secteur du conseil en finance-assurance-banque a suivi cette logique :

  • En 2012, dans une période où la reprise n’était pas effective, on observait que 30% des consultants avaient fait le choix d’exercer dans les domaines de la finance, de la banque et de l’assurance.
  • En 2016, on estime à quelques 8 000 postes les besoins en recrutement concernant l’ensemble des cabinets-conseil en France.

Close-up of a Calculator and Pen on a Financial Newspaper.  Blue-toned.

Les évolutions à attendre

En sommes, les domaines d’expertise les plus demandés ne cesseront jamais d’être réclamées par les entreprises, qui, en conséquence, ne pourront pas se passer de recruter sur le marché du conseil en finance-assurance-banque.

À ces considérations, il faut ajouter les évolutions nécessaires dues à la transformation numérique, et aux nouveaux besoins que cette adaptation fait naître dans la finance comme dans la banque et l’assurance.

L’évolution des outils, la numérisation des données et des échanges, les enjeux d’une digitalisation à outrance et de la vitesse de communication qui l’accompagne sont autant de besoins pour lesquels les acteurs de la finance, au sens large, ont besoin de l’expertise des consultants. Ne prenons qu’un exemple de cette course à la rapidité : la toute nouvelle route informatique reliant le Canada à l’Angleterre et dont le but est de faire gagner quelques millisecondes aux traders… (Jetez un œil sur cette page pour plus de détails.)

Les conséquences n’en sont pas que positives. De fait, les entreprises et les cabinets-conseil en finance-assurance-banque éprouvent de grandes difficultés à trouver les profils experts qui viendront rejoindre leurs rangs. En cause : leur niveau d’exigence, très élevé ; et le départ en masse des jeunes consultants vers l’étranger, où ils espèrent se forger une solide expérience (et un compte en banque tout aussi robuste). Le marché du conseil recrute, certes, mais pas n’importe qui, ni à n’importe quel prix.