Dans le cadre des manifestations pour la défense du service public, des centaines de milliers d’agents (aussi bien fonctionnaires que contractuels) de l’administration publique étaient récemment dans les rues à Paris et en province pour faire connaitre leurs revendications. Un appel lancé dans les trois versants de la fonction publique : Etat, territorial et hospitalier, où il était essentiellement question de l’amélioration des conditions de travail, en l’occurrence pour le poste infirmier. Quelles sont donc les principales récriminations des infirmiers en 2018 ?

Des revendications essentiellement d’ordre économique

Sans aucun doute, le mouvement de grève lancé par les organisations syndicales a largement été suivi un peu partout sur le territoire français. En témoignent les nombreux agents descendus dans les rues des grandes villes pour manifester (près de 10 000 à Nantes et à Lyon, plus de 40 000 à Paris, 6000 à Saint-Etienne. Ils sont environ 5000 à Rouen, et un peu moins à Perpignan, pour ne citer que ces villes-là). Le poste infirmier, où beaucoup envisagent actuellement une reconversion (en savoir plus sur pnp-conseil.com), fait partie des professions les plus représentées, avec plusieurs doléances importantes.

La revendication salariale est au centre des réclamations faites par les grévistes. Ils exigent d’ores et déjà un rétablissement des paiements en 2018. Et pour cause, le gouvernement avait purement et simplement décidé de geler les salaires cette année. Les autorités ont même été plus loin, en rétablissant le jour de carence pour maladie. Des décisions que n’approuvent aucunement les agents médicaux, et qui amènent à s’interroger sur le fonctionnement et l’efficacité du système de santé français (en savoir plus sur Astuce-sante.fr).

Les employés occupant un poste infirmier demandent par ailleurs une baisse conséquente de la Contribution Sociale Généralisée  (CSG), un prélèvement obligatoire qui participe au financement de la sécurité sociale en France, et qui avait considérablement été augmenté par les autorités. Les grévistes fustigent le fait que malgré les revendications précédentes, cette hausse de la CSG n’a été que très peu compensée sur les salaires.

Les manifestants réclament également une augmentation générale du point d’indice (qui n’est autre que la base de calcul de tous les salaires dans la fonction publique), vu que tous ceux qui occupent un poste infirmier ont perdu environ 16% de pouvoir d’achat depuis 2000. Et ce n’est pas tout !

Un nouveau modèle de société

Bien que prépondérante, la revendication salariale ne constitue cependant pas la seule demande des militants du secteur paramédical. Les infirmiers expriment aussi leur inquiétude quant au futur de la fonction publique, plus précisément par rapport à son statut général, à ses missions et à ses emplois. A ce propos, les agents demeurent méfiants et très dubitatifs en ce qui concerne les nouveaux projets de réformes élaborés et présentés par le pouvoir en place (projet de plan de départs, développement du contrat du poste infirmier, du salaire au mérite, etc.).

Alors que figuraient au nombre des militants de nombreux jeunes, de salariés et de retraités du secteur privé, les agents de l’administration publique ont exprimé une doléance plus générale. Les infirmiers ont fait part de leur volonté de « défendre un modèle de société », rappelant qu’il ne pouvait y avoir de République sans un service public adéquat.

Une réclamation parfaitement fondée, puisque à en croire les agents administratifs, le gouvernement chercherait tout bonnement à « détruire » le statut général du poste infirmier entre autres, pour ensuite s’attaquer aux pensions, puis recourir plus massivement aux agents contractuels. Vivement que les deux parties trouvent rapidement un terrain d’entente !