Malgré sa réputation de petit-déjeuner traditionnel, ce n’est seulement qu’au XIXème siècle avec la révolution industrielle, que le petit déjeuner anglais, tel que nous le connaissons aujourd’hui, a fait son apparition. Et ce n’est que dans les années 60, avec l’essor du tourisme, qu’il a connu sa vulgarisation dans les fameux Bed & Breakfast.
Composition du petit déjeuner continental
Ce petit déjeuner se compose principalement de toasts avec du beurre, de la confiture ou de la marmelade, d’œufs frits, à la coque ou brouillés, de lard frit ou encore, selon s’il s’agit du Full English (petit déjeuner complet), de saucisses grillées, de tomates cuites, de champignons frits, de galettes de pommes de terre ou enfin de baked beans. Le tout agrémenté d’une boisson chaude (café, thé, lait, chocolat…) et de jus de fruits frais (orange, ananas, pamplemousse…).
C’est sans doute grâce à la diversité de ses ingrédients et de son mélange sucré/salé que ce petit déjeuner a très rapidement conquis les hôtels internationaux qui le proposent sous la fameuse formule « petit déjeuner continental ». Ainsi, chacun, quel que soit son pays d’origine, pourra, en fonction de ses habitudes alimentaires, ses coutumes ou ses goûts, aménager son petit déjeuner idéal. Le petit déjeuner anglais a d’ailleurs été élu meilleur petit déjeuner dans une étude portant sur 36 pays en 2010.
Le petit déjeuner anglais
Le petit déjeuner anglais a l’avantage d’être présenté à emporter dans certains commerces, souvent sous la forme d’un sandwich. Ceci n’est pas négligeable si l’on prend en considération la plupart des sondages qui avancent que la moitié de la population ne mangerait pas de petit-déjeuner à la maison et que beaucoup ne prendraient que quelques minutes pour engloutir une tartine ou des céréales. L’English Breakfast se transformerait alors en « Break fast », c’est-à-dire manger rapidement, souvent faute de temps.
Le succès du petit déjeuner anglais s’est décliné sous une autre forme : le brunch qui s’avère (et se savoure !) comme un petit déjeuner combiné avec le déjeuner aux environs de 11h. L’étymologie du mot se trouvant dans la contraction de breakfast (petit déjeuner) et lunch (déjeuner).
Les brasseries, cafés et restaurants l’ont désormais adopté dans leurs menus, notamment le dimanche. Cela permettrait de partager un moment de convivialité (le plaisir de se retrouver ensemble après une dure semaine de labeur) et/ou éventuellement « éponger » la grosse soirée de la veille. On assiste maintenant à des manifestations culturelles qui commencent en soirée (comme, par exemple, la projection d’une célèbre trilogie dans un prestigieux cinéma parisien) et se concluent par un brunch au petit matin.
Le meilleur modèle de petit déjeuner ?
Le petit déjeuner anglais apporterait un tiers des besoins journaliers. Certaines études stipulent qu’il mettrait en route le métabolisme et permettrait ensuite de mieux digérer les autres repas. Ainsi, le petit déjeuner anglais correspondrait au modèle préconisé par les nutritionnistes qui, selon un adage bien connu, serait « un petit déjeuner de roi, un déjeuner de prince et un dîner de mendiant ».
Le petit déjeuner étant dorénavant reconnu en diététique comme le repas le plus important de la journée, et ce, y compris pour les adultes. Il est d’ailleurs de mise pour ceux et celles qui ont une pratique sportive régulière, intense et/ou professionnelle. En effet, l’œuf et le jambon sont des sources de protéine de bonne valeur nutritionnelle et peuvent agréablement s’accompagner de pain (glucides, fibres) et de jus de fruits frais (vitamines) pour faire le plein d’énergie.
Les ingrédients changent selon les régions, selon s’il s’agit d’un Full English (petit déjeuner complet), chaque Britannique ayant sa propre recette « traditionnelle ».
