Si, traditionnellement, les bouquinistes vendent des livres dans des petits stands éparpillés sur les bords de Seine, certains n’hésitent plus, aux jours d’aujourd’hui, à ouvrir leur propre boutique – à Paris comme dans les villes de province.

Le commerce du livre, toute une histoire

Avant même l’invention de l’imprimerie au XIIIe siècle, le livre se vendait – sous forme manuscrite – par des petits marchands et colporteurs, sur des tréteaux ou stands de fortune longeant les quais de la Seine. En réalité, le métier de bouquiniste ne date pas d’hier : le terme, déjà connu à la Révolution Française, apparaît dans le dictionnaire académique de l’époque. Finalement, au tout début du XXe siècle, ils étaient plus de 150 à arpenter les quartiers de la rive droite et de la rive gauche de la Seine.

Naturellement, avec la société de masse et toutes ses conséquences sur les habitudes de consommation, ces petits vendeurs sont devenus de plus en plus rares. Ainsi, s’il est moins fréquent – mais pas impossible – de se procurer des livres sur ces marchés ambulants, les vendeurs se sont davantage sédentarisés, ouvrant parfois leurs propres boutiques. Plus que des alternatives aux grands libraires, ces individus détiennent parfois de véritables trésors, à l’image de certains ouvrages dont l’édition a été, pour des raisons diverses et variées, interrompue. Concrètement, lorsque l’on a du temps et de la patience, se rendre dans les bouquineries est un réel passe-temps dont les plus férus savent tirer les bénéfices !

Les trésors des bouquinistes (1)

Les atouts économiques des bouquineries

Si les bouquineries parviennent à survivre devant les géants de l’industrie du livre, c’est – en partie – grâce aux tarifs qu’elles peuvent se permettre de pratiquer. En effet, les produits proposés sont généralement tous d’occasion, séduisant ainsi les budgets les plus serrés. Concrètement, les meilleurs clients de ces petits vendeurs ne voient pas l’inconvénient d’une page légèrement cornée ou d’une couleur un peu jaunie : ils profitent d’offres attractives et peuvent, en conséquence, se procurer plusieurs ouvrages pour le prix d’un !

Par ailleurs, pour garnir intelligemment son portefeuille, ces commerçants peuvent reprendre vos livres en vue de les revendre ensuite. Bien sûr, s’il est illusoire d’imaginer faire fortune de cette façon, on peut facilement, en se débarrassant de tous les livres dont on n’a plus l’usage, collecter quelques dizaines d’euros, un budget parfait pour renouveler sa bibliothèque. Finalement, que l’on y achète ou que l’on y vende des produits, les bouquineries nous permettent, quoi qu’il arrive, de toujours gagner de l’argent.

Les trésors des bouquinistes (2)

Des trésors insoupçonnés dans les rayons

Bien plus qu’un simple magasin, la bouquinerie est, contre toute attente, le lieu de toutes les surprises… En effet, lorsque l’on s’y attarde quelques temps, on est étonné de voir, sur ces étagères dressées devant nous, de véritables petits trésors. Ces derniers demandent parfois de la patience avant d’être dénichés mais, le plus souvent, en valent la peine : puisqu’ils revendent des produits d’occasion, les bouquinistes détiennent tout un tas de livres plus édités à l’heure actuelle, et – en conséquence – absolument introuvables dans les grands magasins.

Enfin, si vous recherchez un livre particulier mais que vous n’êtes pas vraiment enthousiastes à l’idée d’arpenter de long en large les rayons du magasin, n’hésitez pas à vous adresser au commerçant : la plupart du temps, ce type d’interlocuteur est passionné. Au-delà de sa capacité à vous dire s’il possède ou non l’œuvre que vous recherchez, il pourra vous conseiller dans vos achats, vous suggérer des titres susceptibles de vous plaire ou, plus simplement, partir – à votre place – chercher un objet bien particulier dans ses rayons. Finalement, que vous désiriez gagner de l’argent ou développer votre culture, un petit détour par la bouquinerie de votre quartier reste, dans tous les cas, une idée simple et bénéfique !