Avec les défibrillateurs qui se font de plus en plus nombreux dans les lieux publics et les différentes formations liées au secourisme dans le milieu professionnel, il est question des connaissances de chacun en matière de premiers secours, notamment en tant que citoyen.
Le secourisme est accessible à tous et les différentes études montrent que les chances de survie d’une victime ou de rémission sont plus élevées lorsque les gestes d’urgence ont été mis en place au plus vite. Sans être impliqué directement dans un accident, chacun peut en être témoin et donc en ayant les bonnes connaissances chacun peut être le premier maillon de la chaîne des secours. Aujourd’hui, le gouvernement a l’ambition de faire de la formation au premier secours un incontournable.
Des premiers secours en tant que citoyen
Actuellement, à l’âge de 16 ans, chaque adolescent est tenu d’assister à la JDC, Journée Défense et Citoyenneté, qui comporte déjà une sensibilisation au secourisme. Néanmoins, le Sénat reprend la proposition de loi qui propose d’introduire une formation aux gestes de premiers secours dans la préparation au permis de conduire. Le dépôt de cette proposition a eu lieu en février 2012 et donc son examen continue deux ans après, le 11 février 2014.
Pour la France, cette proposition s’inscrit dans la question de la sécurité routière. Les victimes d’accidents de la route sont au nombre de 4000 chaque année et le gouvernement français désire faire considérablement baisser le nombre de tués. De nombreuses victimes décèdent avant l’arrivée des secours, mais bien souvent les témoins de l’accident ont la possibilité d’intervenir en prodiguant les gestes de premiers secours. Si tous les témoins d’accident étaient en mesure d’agir sur les scènes d’accident, le gouvernement estime qu’il pourrait y avoir 300 victimes de sauvées chaque année.
Les objectifs des premiers secours ne se limitent pas à intervenir sur une victime. Les gestes qui sauvent passent aussi par sécuriser les lieux de l’accident et prévenir les secours. D’autres pays européens ont déjà mis en place de telles formations au sein du permis de conduire alors que la France avec cette proposition en est à son premier essai.
Former vous, sans attendre le permis de conduire
Cependant, il n’est pas obligatoire d’attendre de passer le permis de conduire pour suivre une formation aux gestes qui sauvent. Des associations de secourisme, comme la Croix-Rouge ou la Protection Civile, proposent régulièrement au cours de l’année des formations PSC1, Prévention et Secours Civiques de niveau 1, appelées avant AFPS. Pour assister à cette formation, aucun pré requis n’est nécessaire et il n’y a pas de limite d’âge.
La formation dure 8h et présente la conduite à tenir face à un saignement, un étouffement, une victime inconsciente, un malaise ou encore un arrêt cardiaque. Une autre partie importante consiste à apprendre à chacun des participants comment se protéger et protéger une victime sur une scène d’accident et surtout comment passer correctement une alerte. Le prix d’une telle formation est de 60€ en moyenne.
Parallèlement, une formation SST, Sauveteur Secouriste du Travail, est proposée dans le milieu professionnel. Il peut donc intervenir sur une victime d’un accident de travail ou une victime d’un malaise ou d’un arrêt cardiaque.
Les associations de secourisme comptent aussi sur des bénévoles qui permettent d’assurer des postes de secours durant des évènements plus ou moins importants, comme le Carnaval de Nice ou des évènements sportifs divers.
Il faudra donc rester attentif aux décisions du Sénat par rapport à cette formation de secourisme intégrée au permis de conduite. Les conditions de validation d’un tel module n’ont pas encore été proposées, la mise en place de cette formation n’est donc pas encore pour tout de suite.
