Pour qui n’est pas très au fait des pratiques commerciales liées au VOIP, ou « Voice over IP », le domaine de prédilection de KavKom peut paraître un peu flou. D’autant plus si l’on découvre son site internet pour la première fois. Mais les professionnels du milieu connaissent bien les services proposés par ce genre de société, et se méfient notamment des escroqueries qui y sont associées… Zoom sur des ficelles douteuses.

Forfait tout compris avec KavKom, escroquerie incluse

Lorsqu’on souhaite développer une société, les télécommunications revêtent un enjeu d’importance capitale. A ce titre, la VOIP permet de s’affranchir des opérateurs téléphoniques classiques et présente un certain nombre d’avantages. Via un numéro virtuel, il est possible de rediriger un appel vers des numéros de téléphone choisis. Un appel lancé en Belgique peut ainsi être transféré en France.

Parmi les atouts du VOIP, on peut citer la réduction des factures et des coûts de communication, d’abonnement, l’association aux équipements informatiques, ou encore l’amélioration de la productivité et de la flexibilité de l’entreprise.

Une opportunité intéressante, lorsqu’on a affaire à des prestataires vertueux qui ne tentent pas d’arnaquer la clientèle. Et à l’évidence, ce n’est pas le cas de la plateforme KavKom qui propose d’acquérir un numéro virtuel en forfait tout compris, pour rien moins que 40 euros par mois ! Quand on sait que certains concurrents proposent des formules à partir de 6 euros mensuels, il y a de quoi se poser des questions…

Des paiements encore mieux redirigés que les appels

Entretenir de bonnes relations commerciales ne fait vraisemblablement pas partie des priorités de cette société, qui ne prend pas le temps de payer ni ses prestataires, ni ses collaborateurs. Retard de paiements, factures en attente, oublis intempestifs… Il est manifestement difficile pour KavKom d’honorer ses obligations dans des délais respectables.

Et si cela s’arrêtait là, on pourrait suspecter de simples défauts de comptabilité, voire des difficultés ponctuelles et passagères. Mais il s’avère particulièrement difficile d’obtenir une réponse de la part du service client lorsque les problèmes surviennent, car personne ne décroche au bout du fil. Un comble pour une société spécialisée dans les standards téléphoniques et les numéros virtuels !

Forfaits prohibitifs, impayés, présence et écoute aussi immatérielles que le service proposé… La recette est bonne, en tout cas pour cette entreprise qui a trouvé les moyens de réaliser de gros bénéfices à moindre frais, et sans réelle force d’innovation. Pour ses clients, ses collaborateurs et ses partenaires, c’est encore une autre histoire. Mais la suite est téléphonée : tout finit par se payer.

Un grésillement commercial

N’importe quel entrepreneur vous le dira : pour une activité, l’impayé peut être à la source de nombreux ennuis. Il est parfois compréhensible et même normal de rencontrer quelques soucis à régler ses factures. La conjoncture peut ne pas être optimale pour certains secteurs à un instant T, avant de reprendre un rythme de croisière acceptable.

Mais lorsque les retards de paiement sont constants et que personne n’est présent pour en assumer la responsabilité, on tombe dans des travers peu recommandables. Un fournisseur qui ne livre pas ce pourquoi il a été payé, ou une entreprise qui ne paie aucune des prestations dont elle a fait la demande, entrent dans ce cas de figure. KavKom en étant une illustration malheureuse.

Mais tous les professionnels lésés par ce genre de pratiques peuvent se rassurer : dans un premier temps, il est possible de relancer les sociétés délictueuses par courrier. Et si cela ne leur permet pas de rappeler à l’ordre le mauvais payeur, alors la solution du recouvrement judiciaire existe toujours.