La « Cow Parade » est une exposition publique propulsée sur la scène internationale en 1999, lors de l’édition se déroulant à Chicago. Retour sur un phénomène grandissant, ayant un formidable impact économique sur les villes d’Accueil.

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La naissance du rendez-vous « Vach’Art »

En 1998, la ville de Zurich décide d’organiser une exposition atypique, afin de promouvoir l’art et le commerce : 812 vaches, réalisées en fibre de verre, sont « customisées » par de nombreux artistes locaux et exposées dans les rues commerçantes de la ville, les espaces piétonniers mais aussi, les gares ou les parcs publics. Le succès est immédiat.

Un succès remarqué par deux Américains de passage en Suisse – Peter Hanig et Lois Weisberg – qui ont immédiatement décidé d’exporter cette belle idée dans leur terre. L’année suivante, les vaches décorées investissent la Sky Line de Chicago : les piétons se montrent curieux et amusés par ces bêtes – artistiquement – mises en valeur.

Mais au delà de cette exposition attrayante se cache une nouvelle forme de mécénat : les parrains achètent les sculptures blanches, les vaches sont ensuite décorées par les artistes et ces œuvres d’art sont enfin vendues aux enchères, à l’issue de l’exposition. De l’argent qui revient à des associations. Une manière de savamment conjuguer l’art, le plaisir et la générosité.

Le million de visiteurs de l’édition de Chicago a suscité des remous à l’échelle internationale, faisant fleurir des expositions CowParade dans d’autres grandes villes internationales, issues de tous les continents : Athènes, Barcelone, Budapest, Florence, Marseille, mais aussi Auckland, Buenos Aires, New York, Istanbul, Johannesburg, etc. A ce jour, si le nombre moyen de vaches exposées gravite autour de 70, certaines éditions ont connu de beaux records comme New-York et ses 520 pièces.

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La « Cow Parade » au service de l’art et de l’économie

Conçue pour promouvoir l’art, la « Cow Parade » teinte les chères « blondes d’Aquitaine », les tendres « Normandes » ou « Charolaises » de belles couleurs. Offrant des robes, souvent portées par la culture locale. Adoptant trois postures différentes – debout, couchée ou en train de brouter – pour aiguiser l’esprit des créatifs.

Des artistes issus de l’Art en général, à savoir des peintres, des sculpteurs, des stylistes de mode, mais aussi des graphistes du web, des publicitaires ou encore des photographes, des designers, des couturiers, etc. Des amateurs comme des professionnels qui, s’ils sont majoritairement locaux, voire régionaux, peuvent côtoyer des grands noms – nationaux ou internationaux – invités pour l’occasion.

Au delà de l’affluence manifeste engendrée par ces manifestations et de la belle promotion de l’Art, elles permettent de soutenir des associations de divers horizons. A l’image de celle de Bordeaux en 2010, dont la vente aux enchères a permis de récolter 180 000 € pour la Banque Alimentaire. L’édition de Toulouse en 2012 a réuni, quant à elle, 198 600 € : une somme destinée à 4 associations. A noter que seule la moitié du montant des ventes est ainsi reversée ; le reste est partagé entre les différents organisateurs et l’association Cow Parade.

Si les visiteurs profitent parfois de cet évènement, complètement par hasard, la plupart en ressortent ravis et prêts pour la prochaine édition. Pour prolonger la féérie, beaucoup achètent des petites reproductions des vaches qu’ils auront croisées dans les rues.

Petits et grands s’émerveillent en déambulant parmi les vaches de la ville d’Accueil : à chaque édition sa magie ! Et parmi les figures publiques, qui collectionnent les pièces de ces expositions, figurent le prince Albert, Elton John ou encore, Ringo Starr.

La Cow Parade, une vachement belle opération pour tous les acteurs du secteur, non ?