La caméra embarquée dans une voiture est une pratique en vogue en Russie et en Asie, elle est même impérative à Las Vegas pour les transporteurs publics. En France, peu de conducteurs l’utilisent. Selon les études réalisées récemment, environ 30 000 automobilistes se sont équipés de la caméra voiture embarquée en France. Il s’agit d’une tendance en plein boom et bientôt la vente de caméra de voiture embarquée pourrait inonder le marché des gadgets technologiques. Actuellement, le conseil économique de l’Union Européenne lance un sondage concernant son utilisation à des fins de circulation routière. Qu’en est-il ?

Caméra embarquée en voiture - entre obligation et progrès

A quoi sert la caméra embarquée dans la voiture ?

Toutes les voitures qui circulent en France vont-elles être équipées de « dashcams » ? Le Ministère du Transport est en train de négocier avec le Conseil national de la sécurité routière (CNSR) pour la promulgation d’un décret concernant l’utilisation obligatoire d’une caméra embarquée en Europe.

Quelques automobilistes ont déjà opté pour l’installation d’une camera voiture avant HD et ont été satisfaits de son utilité. Avec un équipement pareil, il est possible de filmer la route et de restructurer les éventuels accidents qui peuvent se dérouler. D’emblée, on comprend la valeur du témoignage de la machine : faciliter la résolution des litiges devant le tribunal en cas d’accident de circulation.

En effet, grâce à la séquence vidéo, le CNSR aura la possibilité de revoir les mauvaises intentions, les manques de vigilance ou même les homicides volontaires ou involontaires. Les vidéos enregistrées peuvent donc servir de preuve matérielle au cours d’un procès.

«Souvent, il y a des litiges lors d’un constat et il faut faire appel à un expert. Mais ce dernier risquera de faire fausse route dans la mesure où la scène de l’accident est très complexe » déclare Maître Matthieu Lesage, avocat expert en sécurité routière. C’est la raison pour laquelle de nombreux automobilistes se sont rués sur cet équipement d’un nouveau genre.

Il faut également reconnaître qu’avec une caméra, les conducteurs sont plus attentifs à leur conduite, conscients que la mauvaise foi ou l’omission ne sont plus un bouclier en cas de problème. Visualisées par le GPS (Global Positionning Service), toutes les activités du conducteur sont localisées et enregistrées en temps réel, de quoi inciter à faire les pauses recommandées toutes les deux heures. Il reste à choisir sa dashcam selon son budget et les avancées technologiques.

La position des compagnies d’assurances automobile

Si les séquences vidéo peuvent servir de preuve devant un tribunal, les assureurs ne sont pas du même avis.

Au niveau des compagnies d’assurances, ces enregistrements ne sont pas encore admis comme preuves pour bénéficier des indemnités. Les assureurs sont en général réticents à utiliser les images pour des raisons purement financières, sans compter que leur exploitation entraînerait un surcoût de travail et donc de charges. Les professionnels semblent donc plutôt favorables au contrat amiable traditionnel, car l’expertise des spécialistes pourra mettre en cause des lacunes importantes au niveau du CNSR.

Toutefois, certaines compagnies d’assurances offrent une réduction jusqu’à 30 % de leur souscription pour les conducteurs qui installent une caméra dans leur voiture. Le but de cette promotion est de sensibiliser les conducteurs à d’éventuelles inattentions ou maladresses rencontrées sur la route, et prévenir ou régler plus efficacement les litiges en cas d’accident, en France comme à l’étranger.

Le principe de la caméra embarquée semble bon, dans la mesure où il est censé réduire les litiges et responsabiliser davantage les conducteurs. Son usage pourrait de toute façon se généraliser avec l’avènement de la voiture connectée. Mais l’utilisation d’un tel dispositif peut-elle vraiment aider à réduire les accidents de la circulation ? Les statistiques le démontreront d’ici quelques années…